Laisser les fous gérer l'asile : la ludopédagogie vue par Thiagi

Paroles de ludopédagogue : Sivasailam (Thiagi) Tiagarajan

Tu connais Thiagi ? Non ? Et bien je pense que tu devrais.

Thiagi accompagne mes formations depuis 2020. Enfin, pas Thiagi en personne, mais ses jeux : les jeux cadres.

Un jeu cadre est un template de jeu dans lequel tu inclus ton domaine de formation. Ce type de jeu facilite énormément la conception pédagogique comme l’animation, puisque tu sais comment tu vas animer et selon quelles règles les apprenants vont jouer.

Adopter les jeux cadres de Thiagi, c’est aussi adopter la posture de facilitateur.

En novembre dernier, j’ai eu la chance de suivre une formation animée par Thiagi et Mathiew Richter, qui m’a permis de comprendre l’essence de la conception de l’apprentissage par Thiagi : Laisser les fous gérer l’asile.

Dans cet article, je te propose de revivre avec moi cette formation pour découvrir les jeux cadres de Thiagi.

Sommaire :

1. Le formateur doit-il être paresseux ?

2. Un mot-clé : l’interaction

3. La corne d’abondance d’activités interactives

4. Dissection d’un jeu cadre

5. Choisir un jeu cadre

1. Le formateur doit-il être paresseux ?

J’entre dans la salle de formation et regarde interloquée les autres participants : la salle n’est pas installée et il n’y a pas de place pour tout le monde.

Comme je ne suis pas la première, toute les places devant la table sont occupées. Du coup, je m’installe sur une chaise en arrière : je prendrais mes notes sur mes genoux.

Thiagi et Matthiew discutent avec Charles-Louis leur traducteur et semblent ne pas prêter attention particulière à l’installation mais juste à ce que récupérions une carte.

Puis, lorsque tous les participants semblent être arrivés, Thiagi nous donne notre première leçon : le formateur le plus paresseux est le meilleur formateur et il l’illustre en nous demandant d’installer la salle comme il nous semble pertinent.